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Le Healthcare Data Institute lance un livre blanc sur la blockchain en santé

par Rémy Teston

Le Healthcare Data Institute, premier think tank international dédié au Big Data dans le secteur de la santé, a publié un livre blanc dédié à la technologie blockchain appliquée à la santé. Présentation.

Healthcare Data InstituteLe Healthcare Data Institute est le premier think tank international dédié au Big Data dans le secteur de la santé. A l’initiative d’Orange Healthcare, le Healthcare Data Institute a été lancé en partenariat avec d’autres entreprises représentatives de l’écosystème Big Data : agences gouvernementales et de régulation, laboratoires pharmaceutiques, personnalités du monde médical, start-ups et compagnies d’assurance.

A l’occasion de la 3ème édition du HDI Day, le Healthcare Data Institute a publié un livre blanc présentant les résultats des travaux menés au sein d’un groupe de travail sous la responsabilité de David Manset, directeur recherche et innovation chez Be-Studys (groupe Be-Ys) :  “Blockchain for better care”.

Ce livre blanc propose de nombreuses recommandations pour faire de la blockchain une réalité dans la santé. David Manset en dresse 4 principales :

1. La blockchain : naissance d’un nouveau modèle économique

La blockchain étant par essence décentralisée, son utilisation implique une refonte du modèle économique. En effet, par-delà le changement de paradigme technologique, la blockchain nous invite à redéfinir la chaine de valeur et le rôle des parties prenantes. Bien qu’elle remplisse certains des besoins techniques d’actualité (traçabilité, transactions sécurisées etc.), elle ne peut être utilisée que pour ces seules finalités.

2. La blockchain : réflexions sur les cas d’usage

La blockchain n’est pas un remède à tous nos maux, encore moins une baguette magique. Elle peut être prise en considération dès lors que des problématiques de traçabilité, de confiance, de transactions sécurisées ou encore de décentralisation de l’information dans une configuration multi-centre sont recensées. Elle n’en devient pas pour autant comparable à une vraie base de données, notamment en termes de performances. Son procédé de signatures chainées des transactions n’en garantit pas l’absolue inviolabilité, mais il permet un gain de temps face à des hackers de plus en plus équipés.

La blockchain n’affranchit pas ses utilisateurs des problématiques d’intégration des systèmes d’informations (SI) et d’interopérabilité. Enfin, son immuabilité pourrait de prime abord la rendre incompatible avec le cadre réglementaire, notamment vis-à-vis des données sensibles à caractère personnel.”

3. Blockchain et industrialisation : deux philosophies antagonistes

La blockchain est née d’un courant de pensée libertaire, qui consistait à déconstruire notre société pour aller vers un modèle transactionnel, décentralisé et anonyme, garantissant ainsi la liberté des marchés et des individus. Elle a depuis convaincu futuristes et technologistes sur la puissance de son protocole dans la gestion de transactions d’objets digitaux. Elle est ainsi devenue un élément technologique de première importance pour l’industrie, en pleine recherche de leviers de transformation. Or, notre monde a peu évolué sur ces aspects. Nous sommes toujours dans un mode plutôt centralisé en termes juridiques, politiques et d’autorités. C’est ainsi que depuis quelques années fleurissent nombre de blockchains privées ou de consortium, qui (ré)introduisent la notion d’identité des acteurs dans la chaine. Si cela va à l’encontre du principe même de la blockchain, ça n’en reste pas moins indispensable à la recevabilité juridique d’un tel système.”

4. La création d’un standard

Au rythme auquel la blockchain se répand dans les strates de nos SI et de notre société, il devient important d’en normaliser le cœur, à minima. Plusieurs initiatives sont aujourd’hui à l’œuvre, notamment l’ISO groupe TC 307 et l’UIT SG17 aux Nations Unies, qui de concert travaillent à la définition des concepts, de l’architecture et plus globalement aux problématiques de gouvernance, confidentialité etc. La normalisation permet d’accompagner et d’organiser le marché.”

Au delà de ces recommandations, ce livre blanc propose

  • une définition technique des différents types de blockchain (publique, privée, consortium)
  • les points clés à prendre en compte pour décider d’avoir recours, ou non, à une blockchain (catégories d’acteurs concernés, divergences d’intérêts, pairs du réseau, données impliquées, etc.).
  • une réflexion sur le sujet du recueil du consentement des patients à travers une blockchain et ses implications légales.

Le livre blanc du HDI détaille également deux projets d’expérimentation de la blockchain dans le domaine de la santé: le projet européen “My Health My Data” et un projet mené par Orange et le CHU de Clermont-Ferrand, visant à permettre l’authentification des professionnels de santé sur des applications métiers sans avoir recours à un lecteur de cartes CPS.

Téléchargez le livre blanc “Blockchain for better care”

"Blockchain for better care".

Source : Healthcare Data Institute

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