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L’IA au service de la vigilance sanitaire avec eVeDrug

par Rémy Teston

Spécialisée dans le déploiement de logiciels de vigilances sanitaires, la société eVeDrug intègre l’IA pour optimiser ses solutions. Découverte.

Fondée en 2013, eVeDrug crée des logiciels de vigilances sanitaires (pharmacovigilance, cosmétovigilance, matériovigilance … etc.). Ces solutions s’adressent à des patients ou à des professionnels de santé (mise à disposition d’applications permettant de déclarer les effets indésirables) mais aussi à des pharmacovigilants de métier (mise à disposition de bases de données réglementaires permettant de recueillir et de gérer les effets indésirables).

Avec sa suite logicielle, eVeDrug souhaite restaurer la confiance entre les patients et leur système de santé en plaçant le principal intéressé (le patient lui-même) au centre du système de santé chargé de le protéger. Pour cela, eVeDrug conçoit et développe des applications de vigilance faciles d’utilisation, destinées à la fois aux patients et aux professionnels de santé,
et permettent de transmettre en temps réel, de façon fable et sécurisée, tout type d’effet indésirable. Le renforcement des vigilances est plus que jamais l’une des préoccupations majeures des autorités sanitaires et des industries pharmaceutiques.

Depuis quelques années, les solutions développées par eVeDrug permettent également d’aller sur les réseaux sociaux afin de récupérer des données liées à un médicament et à ses effets indésirables (on parle de détection de signal ou de Pharmaco-surveillance). Mais devant la multiplication des sources de données et la puissance des algorithmes, la pharmacovigilance ne va plus se contenter de prendre en compte les effets indésirables, elle va pouvoir les anticiper notamment grâce à l’intelligence artificielle.

En théorie, la pharmacovigilance devrait disparaître grâce, entre autres, à l’essor des thérapies digitales (DTx), à l’utilisation des données de vie réelle et l’essor des thérapies ciblées à une pathologie ou à un individu donné, à l’accélération des processus de découverte de nouvelles molécules grâce à l’IA… En pratique, il n’en est rien car la situation n’est pas figée : on assiste à la reconnaissance de nouvelles pathologies, à l’émergence de nouveaux virus favorisée par un brassage des populations … etc. On s’oriente plus vers une accélération des process de pharmacovigilance qu’à leur disparition, des prises de décision plus rapides, une meilleure prédiction des risques par l’utilisation des algorithmes (extraction et analyse des données non structurées) et la multiplicité des sources de données (contenu des dossiers médicaux électroniques). La pharmacovigilance est juste amenée à être plus réactive afin de répondre aux nouveaux enjeux sociétaux” souligne Claude Touche, fondateur et président de eVeDrug.

Un partenariat avec l’Institut Gustave Roussy

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle peut déjà aider les pharmacovigilants dans leur métier de tous les jours, et notamment au niveau de l’imputabilité qui permet de comprendre le lien entre la prise d’un médicament et l’apparition d’un effet indésirable. “Actuellement, les bases de données des laboratoires permettent de définir une imputabilité dite « intrinsèque », à un instant T. Ce type d’imputabilité est complété par une imputabilité dite « extrinsèque » prenant en compte l’historique de l’effet indésirable depuis sa découverte découverte (base bibliographique PUBMED recensant l’ensemble des publications scientifiques en biologie et médecine).

Cette autre imputabilité peut elle-même être renforcée par des critères de présence de l’effet indésirable au niveau européen dans Eudravigilance (la base européenne de pharmacovigilance gérée par l’EMA).  “D’une manière très imagée : prenez ces trois sources de données puis faites une synthèse de toutes les data « à la sauce ChatGPT », et vous aurez une bonne vision des conditions d’apparition de l’effet indésirable … et donc à terme une amélioration du Bénéfice / Risque lié au médicament concerné. C’est là tout l’enjeu du projet mis en place à l’Institut Gustave Roussy” indique Claude Touche.

Source : eVeDrug

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