Depuis plus de 10 ans, l’ACSEL mesure l’état de confiance des Français dans les usages numériques. Les résultats de l’édition 2021 de son baromètre, réalisée en collaboration avec Harris Interactive, se présentent dans un contexte de crise sanitaire. Découverte des résultats.
Au cours des derniers mois, la crise sanitaire a amplifié le recours aux services digitaux. Une situation qui s’est traduite par une hausse de la confiance dans le numérique. Pour autant, si celle-ci atteint son meilleur niveau depuis 2015 (42 %), elle reste encore minoritaire : plus de 1 Français sur 2 continue de penser qu’il est risqué d’utiliser Internet.
La crise sanitaire, accélératrice des usages numériques
Sans réelle surprise, alors que le premier confinement mettait à l’arrêt le pays, le numérique est apparu comme un recours incontournable pour la poursuite des activités quotidiennes. 65 % des Français ont ainsi déclaré avoir davantage utilisé Internet pendant cette période pour leurs loisirs et leur vie privée (57 %), mais aussi pour l’éducation et l’occupation des enfants (56 %), le maintien de leur activité professionnelle (42 %), leurs achats (41 %) et leur santé (26 %).
Le numérique a ainsi été perçu comme un soutien à tous les niveaux. Près de 7 répondants sur 10 estiment qu’il a permis de limiter l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, de maintenir le lien social, de mieux informer et avertir la population sur les risques sanitaires. Et, si 23 % des personnes interrogées ont perçu le recours au numérique pendant la crise comme une obligation, 77 % des Français l’ont considéré au contraire comme un moyen de se faciliter le quotidien.
La confiance dans le numérique au plus haut depuis 2015…
Ce qui est certain, c’est que contraint ou non, cet usage accru a renforcé la confiance des Français. Seuls 4 % citent le manque de confiance comme un frein, évoquant les problématiques de connexion Internet (33 %) comme principale difficulté rencontrée. Ce regain de confiance, au plus haut depuis 2015, et en progression de 5 pts par rapport à 2019, profite à tous les services : e-administration (+3pts), réseaux sociaux (+10 pts), e-commerce (+4pts), banque en ligne (+5pts), …
Toutefois 51 % estiment qu’utiliser Internet reste risqué et 61 % seraient rassurés si le e-marchand disposait d’une identité numérique certifiée par l’État (+3pts par rapport à 2019).
…mais des Français toujours méfiants quant à l’usage de leurs données
Si la praticité du numérique n’est plus à débattre, la question de la protection des données reste un sujet préoccupant pour de nombreux internautes. 80% des Français interrogés ont déployé des stratégies pour éviter de les partager (ad-blocker, nettoyage régulier du cache et des cookies, email jetable, …) voir ont donné des informations erronées (pratique en hausse de 8 pts par rapport à 2019).
Seuls des gages solides de protection pourraient infléchir cette tendance, tels la suppression des données personnelles après un certain délai (appelée de leurs voeux par 93% des répondants), le remboursement par la banque en cas de piratage ou la garantie de la CNIL par exemple.
Le nombre de e-acheteurs a stagné mais la crise a augmenté la fréquence des achats
Il n’y a donc pas eu plus de e-acheteurs en 2020 mais la fréquence s’est intensifiée. Près de 1/5e des internautes (17 %) ont indiqué avoir fait des achats en ligne chaque semaine durant ces 12 derniers mois (+3pts vs 2019). Et tous les e-marchands en profitent : des grandes plates-formes (Amazon, Wish…) (83 %) aux sites des petits commerçants de proximité (artisans, commerces de bouche, fleuristes…) (27 %).
Une accélération des usages numériques qui s’annonce durable
Les Français ayant davantage utilisé les services numériques durant la crise projettent de conserver ces pratiques. Ainsi, depuis la fin du premier confinement, 84 % d’entre eux ont davantage recours à Internet que ce soit pour un usage professionnel ou personnel. Par ailleurs, 6 Français sur 10 envisagent de continuer à consulter des professionnels de santé en ligne, la téléconsultation ayant en effet connu un regain d’intérêt (+23 %) en 2020.
Source : ACSEL
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