Le Health Data Hub, Unicancer et la Ligue Nationale contre le Cancer dévoilent les lauréats de la seconde vague de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) du programme UNIBASE. Découverte.
Dans le but d’accélérer la recherche sur le cancer à partir des données de vie réelle, le Health Data Hub et Unicancer se sont associés pour mettre en œuvre le programme UNIBASE en 2021 qui s’était traduit par un premier AMI sélectionnant 3 premiers projets multicentriques. Rejoints par la Ligue contre le cancer, les organisateurs de la seconde vague ont dévoilé 5 nouveaux lauréats le 9 mai 2023, lors d’un événement organisé à PariSanté Campus.
Lancé en 2021 par Unicancer et le Health Data Hub, le programme UNIBASE a pour objectif de créer de grandes bases de données de santé en cancérologie. Pour les constituer, des projets pilotes ont été sélectionnés. Leur rôle : poser une question scientifique pertinente qui nécessite une coopération entre plusieurs centres de lutte contre le cancer avec un bénéfice pour les patients et un enjeu de santé publique.
Lors du premier AMI, les acteurs de la cancérologie s’étaient déjà fortement mobilisés, 10 projets multicentriques avaient été proposés, impliquant près de 50 équipes réparties dans 8 des 18 centres de lutte contre le cancer, certains s’étant associés à des partenaires académiques ou industriels.
C’est pourquoi, les organisateurs, associés à la Ligue nationale contre le cancer, ont décidé de lancer un deuxième AMI cette fois-ci ouvert à l’ensemble des établissements hospitaliers. 10 projets ont été déposés, impliquant 16 centres de lutte contre le cancer et 12 établissements de santé.
De haute qualité, ces projets abordent des thématiques diverses à même d’apporter des réponses concrètes à des questions cliniques au bénéfice des patients atteints de cancer. Ces cinq projets lauréats bénéficieront d’un financement du Health Data Hub et de la Ligue contre le cancer ainsi que d’un accompagnement dans le cadre de la réalisation de leur projet.
Découverte des lauréats
Cinq projets multicentriques et innovants bénéficieront d’un accompagnement technique et réglementaire ainsi que d’un financement pouvant atteindre 200 000 € maximum par projet de recherche contre le cancer.
Le projet HORUS, porté par Gustave Roussy et l’équipe de l’INSERM “Épidémiologie des Radiations” du CESP-Unité 1018, va permettre de créer une cohorte inédite de patients traités avant l’âge de 25 ans pour un cancer pédiatrique et ayant reçu un traitement anticancéreux innovant. Cette cohorte sera constituée à partir de l’agrégation de données venant de différentes sources sur l’histoire néoplasique du jeune patient et de l’appariement avec le SNDS. Grâce à ces données, l’équipe évaluera la morbidité et la mortalité en vie réelle de ces patients afin d’évaluer leurs toxicités potentielles pour mieux les prévenir, dépister et traiter.
Le projet UNI-AJA, porté par le Centre Léon Bérard et l’Institut de Cancérologie de Lorraine, a pour objectif de constituer une cohorte rétrospective d’adolescents et de jeunes adultes (15-29 ans) atteints de cancer ou d’hémopathie maligne et pris en charge dans 10 établissements de santé sur la période 2009-2022. Cette cohorte a pour objectif d’étudier le parcours de soin et le devenir de ces patients. Elle sera mise en lien avec les données du Système National des Données de Santé afin d’enrichir les informations concernant cette population.
Le projet HYPO-RT Prostate, porté par le centre Oscar Lambret, s’intéresse aux nouvelles techniques de radiothérapies, dites hypo-fractionnées, appliquées au cancer de la prostate. Celles-ci consistent à augmenter la dose délivrée au patient à chaque séance, en diminuant le nombre de séances par rapport aux radiothérapies classiques. Le projet vise à déterminer la diffusion de ces nouvelles techniques, leur accessibilité par les patients et à évaluer en vie réelle leur efficacité et toxicité.
Le projet CASEBA, porté par l’institut Curie, se concentre sur les cancers séreux de bas grade de l’ovaire, pathologie émergente et diagnostiquée en tant que telle depuis peu. L’objectif principal du projet est de nourrir une base de données multimodale et mise en lien avec les données de l’Assurance maladie de patientes atteintes de ce cancer. Cela permettra de mesurer l’effet de la filière de prise en charge des patientes sur leur survie ainsi que d’améliorer le diagnostic radiologique de ce cancer afin de proposer une prise en charge spécifique et optimale aux patientes.
Le projet UNIRIV, porté par le Centre Léon Bérard et l’Institut Gustave Roussy, est consacré à une nouvelle thérapie du cancer de la prostate métastatique par radiothérapie interne vectorisée. Ce projet vise à identifier des biomarqueurs issus de l’imagerie scintigraphique qui permettront de prédire l’efficacité du traitement pour une meilleure prise en charge du patient grâce à la centralisation des données cliniques, biologiques et d’imagerie d’un grand nombre de patients issus de plusieurs centres.
Source : Health Data Hub
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