La 4ème édition de l’étude Santé de Deloitte, réalisée avec l’Ifop, qui questionne les Français sur leur consommation de soins et de services santé vient de paraître. Découverte des principaux résultats.
Au cours de ce Baromètre Santé 2015, un panel de plus de 2 000 Français a été interrogé sur leur perception du système de santé en général, mais aussi sur l’évolution de leur budget santé, sur l’efficacité de la prévention, les attentes des complémentaires santé, et enfin sur le développement de la e-santé.
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Satisfaction des Français de la qualité de leur système de santé (86%)
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Néanmoins, 86% des Français anticipent une hausse des dépenses de santé restant à leur charge au cours des prochaines années
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54% des Français ont le sentiment que le nombre de médecins généralistes diminue dans leur région
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75% des Français sont satisfaits des remboursements de leur mutuelle sur les principaux postes de dépenses (consultation, hospitalisation…)
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70% des Français sont au courant de la généralisation de de la complémentaire santé
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48% pourraient avoir recours à une couverture supplémentaire auprès de leur mutuelle
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Trois Français sur quatre attendent des services d’accompagnement au parcours de vie de la part de leur mutuelle
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62% des personnes ayant mis en place une action de prévention constatent une amélioration de leur santé
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40% des Français estiment manquer de moyens financiers pour agir sur leur propre santé
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1 Français sur 2 estime que le système de santé est en retard en matière de e-santé
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20% des moins de 24 ans seraient prêts à payer pour bénéficier d’une application mobile en matière de prévention mais 1 jeune sur 2 cite comme obstacle à l’usage de la e-santé la crainte quant à la confidentialité de leurs données personnelles
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42% affirment ne pas connaître précisément la nouvelle loi de santé
Une forte attente des Français autour de la e-santé
Un Français sur deux se montre partagé quant à la place qu’occupe le système de santé français en matière de e-santé et pointe du doigt son retard. Le premier bénéfice de la e-santé perçu par les Français réside dans l’amélioration de la coordination des professionnels de santé (81%). Plus de 3 Français sur 4 (77%) estiment également que la e-santé sera efficace pour mieux suivre des indicateurs biologiques de santé comme le pouls, la tension, le poids, mais aussi pour lutter contre les déserts médicaux par 2 Français sur 3.
En pratique :
- 35% des Français déclarent consulter des sites Internet d’information en santé,
- 14% disposent d’un Dossier Médical Personnel,
- 8% ont installé sur leur smartphone des applications mobiles d’information en santé
- 7% disposent de dispositifs médicaux communicants (objets connectés).
En revanche, près de la moitié des Français (47%) n’utilisent aucun de ces outils d’information médicale. En prime, 16% des Français seulement déclarent aujourd’hui échanger par e-mail ou SMS avec les professionnels de santé.
L’étude met pourtant en exergue que 87% des Français pensent qu’il serait intéressant que des applications mobiles viennent à proposer un contact facilité avec des services d’urgence. De même, 87% pensent qu’une aide à la prise en charge et au suivi de maladies spécifiques ou chroniques serait intéressante. En revanche, encore une très légère partie est prête à payer pour ces applications.
Enfin, en partant du principe que le secret médical et la confidentialité de leurs données médicales sont sécurisés, premier frein à l’utilisation de la e-santé (41% dont un jeune sur deux de moins de 24 ans), les Français se montrent en grande majorité favorables à son développement, et notamment à la transmission électronique de leurs résultats d’examen médicaux entre professionnels de santé (87%), au renouvellement d’ordonnances à distance (84%) et à la réception de leurs données médicales ou de leurs résultats d’examen sous format électronique (81%).
“Les Français croient au potentiel de l’e-santé et sont favorables à son développement : 4 Français sur 5 la jugent ainsi efficace pour améliorer la coordination entre les professionnels de santé. Toutefois, pour une mise en œuvre à grande échelle de l’e-santé, certains freins restent à lever, notamment l’inquiétude des jeunes face à la confidentialité des données”, commente Mathieu Grosheny, Senior Manager Conseil Assurances de Personnes et Protection Sociale chez Deloitte.
Source : Deloitte
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