La société Comfluence a mené une étude pour décrypter l’utilisation des médias sociaux à l’hôpital pendant cette crise sanitaire. Découverte des principaux résultats.
A l’heure d’une hypermédiatisation de la santé, l’hôpital public se doit de communiquer plus que jamais pour exprimer ses valeurs, promouvoir son image et faire face en cas de crise. Pour l’hôpital, les réseaux sociaux représentent un outil exceptionnel de communication vers ses différents publics : patients, collectivités, autorités locales, fournisseurs mais aussi leur public interne et le grand public.
Les établissements de santé n’échappent pas non plus à ce phénomène des réseaux sociaux. Ils y perçoivent un intérêt, notamment pour :
- Enraciner l’hôpital auprès de ses patients sur son territoire
- Donner de la visibilité aux actions menées
- Promouvoir ses services ou relayer les campagnes de santé publique
- Partager de l’information
Des réseaux sociaux au coeur de la communication hospitalière de crise
De nombreux établissements hospitaliers font des réseaux sociaux le socle de la communication hospitalière mais doivent encore intégrer le fait qu’être présent sur les médias sociaux ne consiste pas seulement à publier une information mais bien à fédérer des publics, susciter de l’engagement ou créer de la visibilité.
96 % des CHU sont présents sur Facebook, Twitter et Linkedin.
Avant la crise, les réseaux sociaux étaient déjà bien installés dans les dispositifs de communications des CHU-CHRU.
La majorité des CHU a une fréquence de publication quotidienne ou hebdomadaire sur Twitter, réseau qui exige en effet une présence active. A contrario, LinkedIn autorise une durée de vie des publications plus forte. Il est toutefois intéressant de constater un fort investissement de 45 % des CHU-CHRU qui publient des posts quotidiennement.
Cette périodicité est une des clés de la visibilité de la montée en puissance des abonnés aux différents comptes, en particulier s’agissant de Facebook et de Twitter. Une petite minorité des établissements (12 % des CHU et CHRU)
a un rythme mensuel de publication sur les réseaux sociaux.
Une intensification de l’usage des médias sociaux pendant la crise
Sur Twitter, le volume de prise de parole de la part des CHU/CHRU a atteint un pic pendant la pandémie :
- 1/3 des tweets des hôpitaux ont concerné la pandémie
- un pic journalier de 1 400 tweets à la mi-mars 2020.
- les mots clefs les plus utilisés sont liés à l’épidémie du Coronavirus : Covid, gestes barrières, soutien aux soignants…
- l’engagement sur les publications relatives à la Covid-19 (97,1 K) représente la moitié de l’engagement de toutes les publications sur les 12 derniers mois (199,6 K).
“À travers l’ensemble des fonctionnalités que permettent les réseaux sociaux, les services communication ont tenu leur mission d’information et de prévention et sont devenus un véritable lien fédérateur de la diversité des acteurs impliqués dans la gestion de la crise. Ils ont porté les engagements et la responsabilité opérationnelle au plus près du terrain, ont gagné en agilité, souvent dans l’urgence, face aux multiples défis du quotidien” analyse Comfluence.
En complément cette étude indique “l’émergence de dispositifs sociaux dématérialisés dans lesquels les services communication étaient parfois intégrés ou bénéficiaient du flux de décisions. La cohésion a été fortement favorisée par ces échanges instantanés. Cette communication collective entre groupes professionnels et interprofessionnels s’est imposée au collectif qui, en temps normal, est souvent cloisonné et traversé d’intérêts divergents“. Par exemple, l’application Whatsapp a été très utilisé et s’est révélée un bon vecteur de transmission de l’information à des fins de décision.
Avec la crise du COVID, la communication digitale des hôpitaux a franchi une étape majeure et sans précédent. Les réseaux sociaux ont décloisonné la communication hospitalière par deux tendances massives : leur force pour relayer et unifier la prise de parole de l’hôpital, leur capacité à s’inscrire dans une communication sociétale permettant d’atteindre de
larges parties prenantes.
La communication hospitalière trouve avec les réseaux sociaux (si elle ne l’avait déjà dans certains hôpitaux) la possibilité de devenir un élément central de la stratégie d’un établissement ; mieux, de de pouvoir y prendre toute sa part.
Consultez l’intégralité de l’étude en cliquant sur l’image ci-dessous :
Cette analyse a été menée en source ouverte, à partir de données en libre accès sur le web : sites internet, médias, réseaux sociaux des CHU-CHRU (Facebook, LinkedIn et Twitter). Elle a été complétée avec Talkwalker. Elle recense leur nombre d’abonnés, les actualités publiées, la fréquence de publication, les sujets retenus et recueille des exemples représentatifs des évolutions/adaptations notables réalisées en 2020 par les CHU/CHRU/CH.
Source : Comfluence