A l’occasion de Viva Technology, Femtech France et Wavestone ont dévoilé le premier baromètre de la Femtech en France qui s’appuie sur une étude menée auprès de 71 startups du secteur. Découverte.
Commençons par une simple définition. Créé par l’entrepreneure danoise Ida Tin (Clue) en 2016, le terme Femtech, contraction de « female » et « technology », désigne l’ensemble des technologies, produits et services innovants dédiés à la santé des femmes : objets connectés, applications mobiles, logiciels de santé, plateformes éducatives, etc. Leurs utilisations sont transverses et répondent à des problématiques très concrètes.
Créé en septembre 2022, le collectif Femtech France s’est donné pour missions principales :
- d’aider à la création et au déploiement de projets innovants dans le domaine de la santé des femmes ;
- de créer des synergies entre les différents acteurs de l’écosystème : porteurs de projets, startups et industriels, professionnel.les de santé, laboratoires de recherche, structures de soins… ;
- de prendre pleinement part aux débats et aux réflexions stratégiques sur les enjeux politiques, technologiques et sociétaux du secteur
Alors que le marché des Femtech explose dans le monde, la France témoigne aussi d’un certain dynamisme. En novembre 2022, Femtech France recensait 80 startups sur sa cartographie contre 115 en juin 2023, soit une croissance de 40 % en seulement sept mois. 71 ont participé à l’étude FemTech France – Wavestone permettant de dresser un portrait du marché hexagonal en expansion et en transformation.
Le lancement du baromètre sur le marché de la Femtech en France est né d’une collaboration entre l’association Femtech France et le cabinet Wavestone. Chacun a mis à profit son expertise pour recueillir les données et les agréger. Pour déceler les start-up les plus pertinentes, Femtech France et Wavestone se sont appuyés sur leurs réseaux en prenant contact avec un maximum de start-up Femtech françaises, et en interrogeant des membres de l’écosystème : incubateurs, institutionnels, mutuelles, laboratoires pharmaceutiques, etc.
Femtech France a référencé 115 start-up Femtech françaises ; or “seules” 71 start-up ont répondu au questionnaire. Les données présentées dans ce baromètre donnent une idée du marché de la Femtech en France mais ne sont donc pas représentatives de la totalité des start-up Femtech françaises.
Les catégories les plus représentées sont : la santé reproductive (règles, fertilité, etc.), la santé globale (espaces de santé, services de téléconsultation, etc.) et la maternité (plateformes éducatives, compléments alimentaires, etc.). Dans les pathologies chroniques, on retrouve surtout des solutions à destination de patientes souffrant d’endométriose (1 femme sur 10) et du syndrome des ovaires polykystique (1 femme sur 7).
Les start-up sont classées en santé (implants, objets connectés, logiciels santé, etc.) ou bien-être (compléments alimentaires, soins, médecine douce, etc.) et proposent souvent des services complémentaires.
Sur le profil des fondatrices, on s’aperçoit que 96% des start-up ont été (co)fondées par des femmes comme le souligne Pauline Gognini, RSE Manager chez Wavestone : « Presque la totalité des start-up de la Femtech sont créées ou cocréées par des femmes. En perspective, 76% des start-ups françaises sont fondées par des hommes. Le pouvoir et l’impact de ces entrepreneuses façonne l’avenir de la Femtech et révolutionne la santé et le bien-être des femmes ». A noter que 57% des start-up ont un profil médical dans l’équipe fondatrice.
Les start-up Femtech avec un modèle économique B2C (23 %) se tournent de plus en plus vers le B2B2C (26 %). Elles vendent ainsi leurs services à l’employeur qui va les mettre à disposition de ses salariées. Cela rentre souvent dans le cadre de sa stratégie RSE/QVT pour attirer et fidéliser les femmes dans l’entreprise.
On note également que 68 % des start-up visent un remboursement par la sécurité sociale ce qui diminuerait les inégalités et augmenterait l’accessibilité de ces produits à toutes les femmes, quel que soit leur niveau de revenu.
La Femtech à l’honneur à Viva Technology…
Pour promouvoir la femtech et les acteurs de la filière, Femtech France était présent à Viva Technology avec un corner dédié pour mettre en avant les acteurs de la filière et faire découvrir plus de 20 start-ups.
Sensibiliser à la femtech, c’est rendre visible le fait que les femmes et les personnes à vulve en général, ont longtemps été exclues des essais cliniques, de la médecine et des pratiques de soins de santé, et qu’il est urgent d’apporter de nouvelles solutions à la moitié de la population.
Parmi les start-up présentes, on peut citer :
- Gapianne le premier concept qui centralise le meilleur des soins et des accessoires intimes innovants pour accompagner les femmes au quotidien, des premières règles à la ménopause. La start-up a attiré l’attention avec son concept #vulvotech
- Louise, une plateforme digitale pour les professionnels de santé accompagnant les parcours de fertilité
- My S Life, une application pour redonner aux femmes le pouvoir sur leur santé intime
- Elixir Health, une plateforme entre patient(e)s et professionnel(le)s dédiée à l’amélioration des parcours de soins, de la fertilité à la maternité.
Sans oublier, Fava, Jami, Omum, Wistim, Boome, Kat Innovation, Microbrain BT, Sorella, Athana, Dulcy, Gaya et Hina
…et au Club Digital Santé
Le 7 juin dernier, la Femtech était également mise à l’honneur par le Club Digital Santé lors de sa Rencontre IRL organisée en partenariat avec Onepoint : “Le Digital au service de la santé de la femme : ça bouge en France !”.
Au cours de cet événement, un large panorama sur cet écosystème de la FemTech a été présenté avant de bénéficier des retours d’expérience de 3 start-up :