Videodrop : technologie innovante d’imagerie de particules nanométriques

Myriade, deep tech qui développe et commercialise une technologie innovante d’imagerie de particules nanométriques, a lancé un nouveau dispositif optique innovant : le Videodrop. Découverte.

Issue des travaux de l’Institut Langevin, un laboratoire académique français spécialisé dans les technologies optiques et ultrasonores pour les sciences du vivant, la technologie du Videodrop repose sur une technique d’interférométrie mono-bras. Cette technologie permet de visualiser sans marquage des nanoparticules vivantes comme les virus, les phages, ou les Vésicules Extracellulaires (FVEV).

L’innovation réside dans la transformation d’un microscope standard en un interféromètre simplifié (dit mono-bras). Le Videodrop filme en temps réel et sans marquage tous les objets entre 30 nm et 10 µm et ce, dans une simple goutte de solution (5-10 µL). Les algorithmes de traitement du Videodrop mesurent à partir du film la concentration et la distribution en taille des nanoparticules. On peut donc observer, sur la même image, les virus et les agrégats, les phages et les bactéries, les Vésicules Extracellulaires et les cellules.

Après une phase de validation par 5 équipes travaillant dans les domaines de la production de vecteurs viraux pour l’immunothérapie, de la production de phages visant à remplacer les antibiotiques, du diagnostic des maladies inflammatoires de l’intestin par le comptage des phages du microbiote, de la production de Vésicules Extracellulaires pour remplacer les virus comme vecteur, et de la caractérisation des virus infectieux, Videodrop est lancé commercialement et pourrait devenir un nouvel outil de référence pour le contrôle des nanoparticules biologiques.

« A l’heure où le monde médical s’oriente fortement en faveur des thérapies cellulaires et géniques – des traitements consistant à introduire du matériel génétique dans les cellules du patient pour corriger un défaut génétique ou les modifier pour combattre une maladie – le Videodrop permettra de contrôler rapidement et efficacement la concentration en virus des doses injectables et la présence éventuelle d’impuretés pour une meilleure sécurité pour le patient. En effet, la technologie optique du Videodrop permet de voir en temps réel les virus, dont le diamètre fait quelques dizaines de nanomètres alors qu’ils sont invisibles pour les techniques classiques de microscopie. Le Videodrop est le système idéal pour contrôler tout le long de la chaîne de bioproduction ces solutions complexes contenant des virus », explique Luc Talini, Directeur Général de MYRIADE, la société qui développe et commercialise le Videodrop.

Parmi les technologies qui permettent de détecter les virus, celle du Videodrop reste la seule qui permette un dosage simple, sans marquage et en temps réel.

Comment est né Videodrop ?

La technologie du Videodrop est née de l’expédition Tara Océans dont la mission est de prélever des échantillons d’eau de mer partout dans le monde pour étudier l’impact du réchauffement climatique sur les systèmes planctoniques et coralliens. Martine Boccara, virologue à l’IBENS, était en charge de l’inventaire de la population des virus dans les échantillons d’eau de mer. Martine était à la recherche d’une méthode de comptage des virus, simple et robuste pour mener à bien ses expérimentations, les méthodes standard utilisées s’avérant trop lourdes ou délicates à maîtriser. Elle s’adressa alors à son frère, Claude Boccara, professeur à l’institut Langevin et grand spécialiste français des technologies d’interférométrie optique qui conçoit alors le microscope interférométrique à la base de la technologie du Videodrop.

Source : Myriade

 

 

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