L’institut Curie lance la première Google Maps du cancer

L’Institut Curie lance la première carte interactive et complète des réseaux de signalisation du cancer, fonctionnant sur le même principe que Google Maps. Présentation.

Les chercheurs de l’Institut Curie lancent une carte interactive et complète des réseaux de signalisation du cancer qui se positionne comme un véritable atlas du cancer.

Cet atlas fonctionne comme une Google Maps : les chercheurs peuvent zoomer sur les mécanismes et les données de multiples niveaux biologiques qui les intéressent, voire compléter cette carte. « Les données existent, mais elles sont généralement focalisées sur une voie de signalisation et éparpillées au sein de centaines de publications scientifiques. », explique Andrei Zinovyev, coordinateur scientifique du groupe Bioinformatique et biologie des systèmes du cancer (Inserm/Institut Curie). « Or, ces perturbations peuvent affecter plusieurs voies de signalisation. Nous avons étudié l’ensemble de ces données et créé un atlas des réseaux de signalisation du cancer. »

Il s’agit d’une base de données accessible à tous et facile d’utilisation. Elle contient et connecte de nombreuses cartes de réseaux de signalisation impliqués dans le développement des cancers. On y trouve pas moins de 4600 interactions, couvrant 1821 protéines et 564 gènes.

« Tout cela ressemble et fonctionne comme une Google maps, ce qui la rend facilement accessible à un large public. explique Inna Kuperstein, coordinatrice de ce projet à l’Institut Curie. Les chercheurs peuvent se déplacer dans la carte, choisir les mécanismes voulus, zoomer dessus et avoir une vision complète des interactions existantes entre les différents acteurs.

A ce jour, cet atlas décrit 5 processus majeurs associés au développement d’un cancer : l’apoptose, la survie cellulaire, la transition EMT et la motilité cellulaire, le cycle cellulaire et la réparation de l’ADN.

Cette plateforme web propose également un espace d’échange avec un forum de discussion où les chercheurs peuvent échanger et commenter leurs derniers résultats. L’objectif est que cette carte soit évolutive avec les contributions de chacun : plus elle sera enrichie, plus elle aidera les chercheurs et les médecins dans leur activité quotidienne.

Source : Institut Curie

Articles Similaires

Média : le podcast natif de plus en plus plébiscité par les Français

ErgoSanté lance un nouvel exosquelette dédié au secteur de la santé

Chronique : Plongée dans le monde des organoïdes