L’innovation au service de la neuro-rééducation des patients post-AVC

La start-up Dextrain lance un dispositif médical innovant pour aider les patients à récupérer la dextérité de leurs mains après un accident vasculaire cérébral. Découverte.

En France, 140 000 personnes sont victimes d’un AVC chaque année et plus de 500 000 Français vivent actuellement avec des séquelles. C’est la première cause de handicap acquis de l’adulte. Jusqu’à 50 % des patients ayant survécu à un AVC endurent un fonctionnement réduit de la main et des doigts3. Ce déficit limite l’autonomie des patients dans les activités de tous les jours et impacte fortement leur qualité de vie.

De nombreuses autres maladies neurologiques peuvent entraîner une altération de la dextérité manuelle, notamment la sclérose en plaques, les lésions cérébrales traumatiques ou la maladie de Parkinson. Malgré le développement de robots d’entraînement pour les mouvements du bras et de l’épaule, des outils spécifiques à la dextérité des mains font encore défaut.

Pour répondre à ce besoin, Dextrain annonce le lancement du Dextrain Manipulandum, un dispositif médical visant à améliorer l’indépendance et la qualité de vie de nombreux patients après un accident vasculaire cérébral (AVC). Cette innovation, commercialisée dès ce mois de juin, est l’aboutissement d’un programme de recherche mené à l’Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris (Inserm U1266, Université de Paris).

Le Dextrain Manipulandum, qui vient d’obtenir son marquage CE en juin 2021, associe une mesure ultra précise de la force des doigts à des exercices spécifiques inspirés des neurosciences, permettant une caractérisation sans équivalent de la dextérité manuelle. Cette nouvelle technologie a été conçue pour améliorer le traitement des patients souffrant d’un déficit de dextérité manuelle à la suite d’un AVC.

« Je suis convaincu que les nouveaux outils développés par Dextrain vont révolutionner le diagnostic de la dextérité manuelle et améliorer de manière significative le parcours de rééducation de milliers de personnes souffrant d’un déficit de dextérité post-AVC, qui impacte leur autonomie et leur bien-être », déclare Loïc Poirier, PDG de Dextrain.

Un seul outil pour évaluer et rééduquer

Pour les patients, le Dextrain Manipulandum facilite l’accès à une rééducation plus motivante et plus efficace, à travers des exercices personnalisés. De leur côté, les professionnels de santé disposent d’un même outil pour mesurer les troubles de la dextérité et pour réhabiliter les fonctions de la main.

Concrètement, le Dextrain Manipulandum utilise cinq pistons reliés à des capteurs permettant de mesurer les forces exercées par les doigts. Les informations sont transmises à un programme paramétrable d’entraînement sur PC ou tablette. Cinq tâches visuomotrices ont été développées pour évaluer spécifiquement la capacité des patients à contrôler la force, la temporalité et l’indépendance du mouvement de chacun des doigts et à effectuer et mémoriser une séquence motrice. Le Dextrain Manipulandum constitue ainsi la seule solution permettant une évaluation objective et multidimensionnelle de la dextérité avec un seul outil.

Des essais en clinique ont été menés chez des patients neurologiques et psychiatriques. Ces travaux scientifiques ont abouti à plusieurs publications4 qui ont fourni de nouvelles informations sur les troubles de la dextérité dans les accidents vasculaires cérébraux. L’altération de l’agilité des doigts gêne les personnes au quotidien, que ce soit pour écrire, utiliser un téléphone portable ou boutonner un vêtement. Le Dextrain Manipulandum leur apporte un dispositif médical de référence pour retrouver leur liberté de mouvement.

« L’avantage majeur du Dextrain Manipulandum est qu’il fournit une évaluation précise et complète de la dextérité. Cette technologie médicale permet également un entraînement ciblé sur le déficit de chaque individu avec des exercices intensifs et motivants », explique Påvel Lindberg, co-inventeur et président du conseil scientifique de Dextrain. Ces exercices interactifs permettent de maintenir l’information et l’implication des patients et des membres de la famille tout au long du processus.

Source : Dextrain

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