L’étude CONFINS dévoile ses premiers résultats

Inquiétudes, évolution de la consommation et difficultés psychologiques des Français suite au confinement : Kap Code dévoile les premiers résultats de l’étude CONFINS. Présentation.

L’étude CONFINS s’intéresse à l’impact du Covid-19 et du confinement sur les Français. Cette e-cohorte pilotée par le centre de recherche Bordeaux Population Health de l’INSERM, l’université de Bordeaux, la CRO Kappa Santé et la start-up Kap Code livre des premiers résultats autour de l’état psychologique des 2 341 premiers participants ayant répondu avant le 11 mai 2020.

Le niveau d’inquiétude lié au confinement

Une des premières informations pour comprendre l’impact du confinement sur l’état psychologique des participants à l’étude est celle d’une baisse de la qualité de vie. En effet, alors que cette dernière était estimée en moyenne à 7,5 sur une échelle de 0 à 10 avant le confinement, elle est maintenant à 6,6 en moyenne, soit quasiment un point plus bas. Les participants estiment en partie cette baisse comme passagère puisque la qualité de vie devrait remonter à 7,2 en moyenne après le confinement.

En parallèle, plusieurs inquiétudes sont soulevées avec la crise du Covid-19. Ces inquiétudes sont évidemment liées à la santé des participants, et surtout à celle de leurs parents (52%)i. En parallèle, une personne sur 5ii s’inquiète de la situation financière et la même proportion du manque de soutien moral et affectif. Dans ce contexte de crise, 71% des répondants déclarent discuter quotidiennement du coronavirus, dont 4% dix fois par jour ou plus.

Evolution des habitudes et de la consommation

Concernant la situation de confinement, 16% des répondants sont confinés seuls, 32% avec une autre personne et le reste avec deux personnes ou plus. Le sentiment de solitude n’apparait pas comme un problème pour la majorité des répondants, qui sont 80% à avoir des interactions sociales en ligne plusieurs fois par semaine.

Près de la moitié (44%) des participants sont en télétravail et les changements induits dans l’organisation professionnelle impactent la qualité du travail fourni, puisque seule la moitié seulement se dit satisfaite de son efficacité professionnelle.

Au sujet de la consommation d’alcool, les résultats sont encourageants, puisqu’on constate plus de personnes ayant diminué leur consommation sans sentiment de manque (38%) que de personnes ayant augmenté leur consommation (22%). Chez ces derniers, une difficulté à contrôler cette augmentation est présente pour 5% des participants.
Plus marquant encore, 47% déclarent avoir diminué ou arrêté la consommation de 6 verres d’alcool en une seule occasion et sur un temps. Ces chiffres illustrent l’importance du facteur social et sociétal dans la consommation d’alcool.

Une augmentation des consommations plus généralisée est observée au sujet de :

  • La consommation de café, thé et/ou boissons énergisantes pour plus d’une personne sur 4 (1,3% ont du mal à contrôler cette augmentation),
  • La consommation d’aliments gras, sucrés et/ou salés pour 38% (6% ont du mal à contrôler cette augmentation)
  • L’utilisation de réseaux sociaux pour 56% des participants, et surtout, la consommation d’écrans (TV, smartphone, tablette, ordinateur…) pour 71% des répondants, avec 30% ayant du mal à contrôler cette augmentation.

Ces premiers résultats d’évolution des consommations doivent alerter les citoyens ainsi que les autorités de santé, notamment pour vérifier un retour à la normale maintenant que les mesures de confinement ont été allégées. En effet, ces comportements peuvent avoir à long terme un effet délétère sur la santé des citoyens, notamment sur l’augmentation de l’obésité, des problèmes cardiaques et la baisse de santé mentale.

Difficultés psychologiques graves apparues suite au confinement

Même si 73% des participants déclarent avoir trouvé des éléments positifs dans le confinement au cours des 7 derniers jours, de nombreuses difficultés psychologiques ont été évoquées dans l’étude CONFINS. Ces difficultés nécessitent des analyses plus poussées, néanmoins trois chiffres se détachent et semblent importants à partager :

  • 13% de nos participants déclarent une augmentation de la fréquence de graves disputes ou d’un climat de violence au sein de leur lieu de confinement.
  • Plus d’une personne sur 5 (21,4%) déclare avoir des disputes plus fréquentes avec leur conjoint.
  • 10% des participants déclarent avoir eu des idées suicidaires au cours de 7 derniers jours, dont 1,6% à de multiples reprises.

Source : Kap Code

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