Les fonds européens en santé digitale : une dynamique de croissance confirmée en 2025

Karista dévoile la 5e édition de son étude annuelle sur les fonds d’investissement actifs en santé digitale en Europe. Découvrez les principaux enseignements.

Le secteur de la santé digitale continue de séduire les investisseurs en Europe, avec une progression marquée du nombre de fonds actifs et une forte concentration d’acteurs en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. Selon la cinquième édition du Mapping européen des fonds en santé digitale publiée par la société de capital-risque Karista, 254 fonds sont désormais identifiés sur le Vieux Continent, contre 84 en 2021. Une preuve tangible de la montée en puissance de ce secteur devenu stratégique.

Le premier trimestre 2025 s’est ouvert sur une note particulièrement optimiste : 5,8 milliards de dollars ont été investis dans la santé digitale à l’échelle mondiale, dont 2,1 milliards en Europe. Cela représente 32 % des investissements mondiaux pour ce début d’année, contre seulement 19 % sur l’ensemble de 2024. La France poursuit son envol avec 102 millions d’euros levés via 10 opérations au premier trimestre, s’inscrivant dans la continuité d’un exercice 2024 déjà dynamique (654 millions d’euros levés en 54 opérations).

Autre tendance remarquable : la progression du nombre de « super investisseurs », ces fonds ayant réalisé plus de 10 transactions. Ils sont désormais 76 en Europe, soit une hausse de 38 % par rapport à l’an dernier. Si le Royaume-Uni concentre la majorité d’entre eux, la France et l’Allemagne suivent de près.

Le paysage des fonds évolue également en termes de profil. Sur les 38 nouveaux fonds recensés, seulement 26 % sont exclusivement dédiés à la santé digitale, contre 47 % en 2024. Cela traduit l’arrivée croissante de fonds généralistes dans le secteur. Par ailleurs, les fonds early-stage dominent, représentant 60 % de l’ensemble des acteurs et jusqu’à 80 % parmi les nouveaux entrants. Le capital-risque d’entreprise (Corporate Venture Capital) gagne lui aussi du terrain, représentant 24 % des nouveaux fonds.

En matière de priorités thérapeutiques, la santé mentale s’impose en 2025 comme le domaine le plus prisé, suivie de l’oncologie et de la santé des femmes. Une orientation qui reflète les évolutions sociétales post-Covid et les besoins croissants de solutions numériques pour répondre à ces enjeux.

Si les premières années ont été marquées par la création de nombreuses start-ups (plus de 3 800 à ce jour en Europe), l’heure est désormais à la structuration. Les leaders commencent à émerger, les stratégies de consolidation s’intensifient, et les investissements se déplacent vers des opérations en phase de maturité, à l’image de la levée de fonds « late-stage » de Neko en Europe.

L’étude de Karista montre une Europe en pleine affirmation dans le paysage mondial de la santé digitale, capable d’attirer des financements croissants et de structurer un écosystème d’innovation compétitif. La France, bien qu’ayant cédé du terrain en termes de nouveaux fonds créés, reste un pilier central du développement européen, tant en nombre de deals qu’en valeur investie.

Source : Karista

 

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