La société IQVIA, spécialiste des données et des nouvelles technologies en santé, divulgue une nouvelle étude réalisée pour LaJaPF sur les impacts de l’intelligence artificielle en médecine. Présentation.
L’Association des laboratoires japonais présents en France (LaJaPF) a vocation à participer au débat démocratique autour des enjeux de santé, en particulier dans le domaine des nouvelles technologies. A travers la question “Comment l’Intelligence Artificielle (IA) impacte-t-elle la médecine aujourd’hui ?”, elle a souhaité s’interroger sur l’impact de l’IA en médecine.
LaJaPF a sollicité IQVIA pour mener une étude transversale qui s’appuie sur une méthodologie originale, combinant revue littéraire, méthode de prévision Delphi (questionnaire experts utilisateurs et co-construction d’un modèle d’évaluation) et entretiens d’experts professionnels de santé. Elle vient apporter des réponses inédites sur les perspectives de l’intelligence artificielle en médecine, et notamment sur la performance et la qualité́ des soins, sur l’organisation du système de santé et sur l’efficience du parcours des patients et des soignants.
Cette étude « Les impacts de l’intelligence artificielle en médecine » s’est attachée à sélectionner des dispositifs déjà utilisés, afin de s’appuyer sur les retours d’expérience des professionnels et des patients. Quatre outils, représentatifs
des domaines d’application de l’intelligence artificielle, ont été sélectionnés, selon des critères stricts, pour répondre à ces objectifs :
- Calyps Saniia, une solution d’anticipation par l’IA des flux entrants de patients à l’hôpital et des hospitalisations qui en découlent ;
- ART-Plan Annotate, un logiciel de contourage automatisé des tumeurs et des organes en radiothérapie ;
- OphtAI, un service de dépistage à grande échelle des maladies oculaires ;
- Moovcare, une web-application de suivi des patients atteints d’un cancer du poumon.
L’étude caractérise les points communs à ces quatre applications évaluées utilisant l’IA et les impacts plus spécifiques de chacun de ces dispositifs. En résumé, l’étude IQVIA-LaJaPF montre les impacts visibles de l’IA dans la performance et la qualité des soins. En effet, l’Intelligence artificielle améliore le parcours du patient dans sa prise en charge, mais aussi son vécu et sa qualité de vie, notamment son anxiété grâce à une meilleure communication.
Les éléments clés de l’étude
Organisation des soins : l’étude bat en brèche l’idée d’une IA prête à remplacer le médecin. Au contraire, elle permet un gain de temps médical réel, utilisé notamment par les soignants pour passer plus de temps auprès de leurs patients. Ses bénéfices sont structurels dans les filières de soins et permettent de mieux gérer les flux de patients et d’organiser les équipes de soins.
Outil de démocratisation sanitaire : l’IA permet aux soignants d’acquérir une compétence comparable à celles des praticiens les plus expérimentés dans leur domaine et d’offrir ainsi une réponse aux déserts médicaux. Elle peut être aussi à l’origine de l’émergence de nouveaux métiers qui peuvent prendre en charge des tâches auparavant réservées aux soignants.
Pour Jean-Marc Aubert, président IQVIA France « l’intelligence artificielle impacte d’abord la manière dont travaillent les professionnels de santé, à travers la conduite des diagnostics, mais aussi les industriels, qui l’utilisent désormais de façon courante. Le potentiel de l’IA à impacter les soins est énorme. Au-delà de ses nombreuses applications – dont celles détaillées dans cette étude IQVIA pour LaJaPF –, l’IA est la seule méthode d’épidémiologie de qualité pour certaines pathologies. Elle permet aussi de mieux comprendre l’impact des traitements. Demain, elle sera certainement utilisée pour corriger les biais d’un diagnostic, faciliter la prescription et renforcer la recherche médicale. Finalement, tout cela se rejoint au service du patient. Mais l’impact direct sur eux, et sur l’organisation des soins de façon plus globale, ne sera pas visible avant un certain temps. C’est dommage, mais la difficulté, en France, à transformer le parcours de soins est réelle.»
Bénéfices économiques : ils peuvent être très importants (plus de 1,3 milliard d’euros d’économies pour Calyps Saniia), à la mesure des tâches qu’elle automatise et des bénéfices en santé qu’elle procure.
Optimisation du dépistage : les solutions d’IA ont un impact fort sur la précocité et l’efficacité du dépistage et donc sur le pronostic des maladies concernées. Ces solutions ouvrent ainsi de nouveaux champs à la médecine de prévention.
L’étude met également en évidence le caractère essentiel de l’évaluation en vie réelle, pour en cerner tous les bénéfices de l’IA, et permettre d’assurer son déploiement et son adoption.
« Depuis quelques années, l’innovation au service des patients, s’est vue de plus en plus assistée par l’IA, que ce soit dans la gestion du parcours de soin, dans le diagnostic et la prévention des maladies, dans la recherche de nouvelles technologies thérapeutiques ou encore dans la robotisation de certains actes médicaux. Si bien qu’à la vitesse fulgurante du développement de l’IA (devenue maintenant « super IA »), il n’est plus de domaine scientifique qui n’échappe à son assistance, au point que l’on puisse prédire que la médecine du futur sera « augmentée par l’IA », ou ne sera pas » indique Patrick ERRARD, Président de LaJaPF et président de la commission Innovation du Medef.
En conclusion, l’étude démontre qu’il est impératif de construire un environnement favorable aux impacts de l’IA. Si les applications d’intelligence artificielle font la preuve de leurs impacts, positifs, pour le système de santé, un plan et une feuille de route sont impératifs pour aligner les objectifs des différents acteurs et favoriser l’intégration des outils dans la société.
Source : LaJaPF / IQVIA