Infographie : les enjeux de l’observance

L’enquête « Vos traitements et vous ? » conçue par le Pr Catherine Tourette-Turgis, fondatrice de l’Université des Patients, en partenariat avec Pfizer, livre des résultats inédits sur les enjeux de l’observance côté patients. Découverte.

L’observance thérapeutique, à savoir le respect scrupuleux de la prescription du médecin (posologie, heure de prise, règles hygiéno-diététiques, etc.), est directement liée à la problématique du bon usage du médicament. Elle est en outre un enjeu de santé essentiel et transverse à toutes les pathologies chroniques. De nombreuses études ont mis en avant la dimension économique ou sociale de la non-observance mais peu sont centrées sur la réalité des patients. “Pourtant, il est nécessaire d’écouter et de comprendre les patients. Pour que l’observance devienne une évidence” explique Catherine Raynaud, Directeur des Affaires institutionnelles, Pfizer France.

Au-delà du nombre de participants (plus de 1 300 personnes touchées par une maladie chronique), “Vos traitements et vous ?” est un appel à la réflexion pour mieux cerner ce phénomène complexe et multifactoriel.

La non-observance, une triple réalité

En premier lieu, il est important de rappeler que la non-observance ne s’envisage pas sous un prisme unique : elle est complexe et diffère en fonction des individus, des traitements et même des situations. Les résultats de l’enquête permettent cependant d’identifier trois dimensions dans ce phénomène.

  1. L’oubli du traitement, un phénomène lié à la prise en charge : pour 44 % des répondants, ne pas prendre ses médicaments s’explique par un oubli. Cette non-observance concerne indistinctement tous les profils (patients jeunes, âgés, hommes, femmes, etc.) et toutes les pathologies avec des tendances plus ou moins marquées.
  2. La modification du traitement, une réalité : 29 % des répondants disent modifier leur traitement d’eux-mêmes. Trois variables entrent en jeu : ce sont davantage des femmes, des patients de moins de 60 ans ou des patients diagnostiqués depuis plus de 2 ans qui ont tendance à adapter le plus leur traitement.
  3. Confiance, gêne : des sentiments contradictoires envers ses médicaments : parmi les autres enseignements apportés par cette enquête, il est à noter que 82 % des répondants ont confiance dans leur(s) médicament(s).

L’observance, un enjeu complexe

La prise d’un traitement est une pratique influencée par différents paramètres peu explorés jusqu’alors.

  • La situation personnelle du patient et le rôle des proches :« Le contexte socio-économique du patient, mais aussi familial (travail de nuit, vie en couple, rupture sociale…) a une importance primordiale dans la gestion du traitement » note Mina Daban, Présidente de l’association LMC France. Un constat confirmé par le fait que 35 % des répondants considèrent que leur conjoint pourrait jouer un rôle essentiel pour améliorer leur observance et 21 % soulignent l’importance des proches (n=1 183).
  • La relation médecin-patient primordiale : la non-observance peut aussi être le fait d’individus qui ne comprennent pas l’intérêt de prendre leur médicament. Cela nécessite donc un travail important entre soignant et patient : « Un patient bien informé sera plus observant » remarque Mina Daban.Pour 32 % des répondants, le médecin traitant pourrait jouer un rôle essentiel dans leur observance. Pourtant, seuls les changements ou oublis importants semblent faire l’objet d’une discussion quasi systématique avec celui-ci. « Quelque part, on est toujours un peu enfant et on a peur d’être le mauvais élève face au médecin » explique Rolande Guastalli, patiente expert ANDAR (Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde).

 Source : Pfizer

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