France 2030 : les lauréats santé numérique « Compétences et Métiers d’Avenir »

L’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » (AMI CMA) de France 2030  a dévoilé les 14 projets lauréats dans les domaines de la santé, l’agriculture et l’alimentation, et l’enseignement et le numérique. Découverte.

L’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » (AMI CMA) de France 2030, doté de de 2 Mds€ accélère la formation aux métiers d’avenir et répond aux besoins des entreprises et des institutions publiques en matière de formation, d’ingénierie de formation, initiale et continue, et d’attractivité des formations, pour permettre l’acquisition des compétences nécessaires aux métiers d’avenir.

Dans le cadre de cet appel, et en prolongement des actions de soutien décidées par le Président de la République pour accélérer la souveraineté de la France dans les secteurs de la santé d’une part et dans celui de l’agriculture/alimentation d’autre part, 14 projets de formation de France 2030 sont présentés, illustrant concrètement l’engagement de l’Etat en faveur de la formation professionnelle dans les métiers d’avenir et de l’attractivité de ces filières.

Ces 14 projets lauréats représentent un financement de 44 M€ de l’Etat à travers France 2030 pour un coût total des projets de 110 M€.  Ils permettront de former près de 230 000 personnes d’ici 2030 et d’en sensibiliser 660 000 aux enjeux de la santé, de l’agriculture et de l’alimentation et des compétences numériques, avec notamment :

  • 9 lauréats en santé pour 18,4 M€ : 1 pour former à la « Production en France de 20 biomédicaments » et 8 pour former à la « Santé numérique »
  • 4 lauréats pour « Investir dans une alimentation saine, durable et traçable afin d’accélérer la révolution agricole et alimentaire » pour 18,6 M€
  • 1 lauréat « Enseignement et Numérique » pour 7 M€

8 lauréats pour former à la santé numérique

Sur les 14 lauréats, 8 projets de formation sont dédiés à la formation en santé numérique pour un financement de 14,2 millions d’euros de l’État à travers France 2030. Objectif : former plus de 140 000 personnes d’ici à 2030, en formation initiale, en alternance ou en formation continue.

  • DaTSHealth, de l’Institut polytechnique de Paris (1,2 million d’euros) : face à l’émergence de nouvelles technologies digitales, produisant des volumes de données toujours plus conséquents, le programme proposé, intitulé « Data-driven Transversal Training for Sustainable Digital Health » (DaTSHealth),construit une réponse au besoin d’une formation transdisciplinaire en santé numérique basée sur la compréhension et l’exploitation des données de santé. L’impact attendu est de former 3 265 personnes.
  • DigiHealth Paris Cité, de l’Université Paris Cité (4 millions d’euros) :  L’Université Paris Cité et son consortium ont choisi d’implémenter une diffusion de la culture en santé numérique à l’ensemble des parcours de santé, d’ingénierie et de droit concernés par ces actions. L’impact attendu est de former 33 410 personnes.
  • PFDS, de l’Université Grenoble Alpes (1,2 million d’euros) : le Programme de formation sur les données de santé est un dispositif pédagogique conçu pour apporter une solution de formation complète et sur mesure concernant le numérique en santé, par la simulation et la mise en situation pratique. Il est destiné à toutes les formations des professionnels de santé (médecine, pharmacie, maïeutique, soins infirmiers, manipulation en radiologie, kinésithérapie…). L’impact attendu est de former 800 personnes.
  • Edsan, de l’Université de Rennes 1 (2 millions d’euros) : son objectif consiste à dispenser une formation de qualité au numérique en santé à l’ensemble des professionnels de santé en formation initiale ou continue et à proposer une offre de formation à haute valeur ajoutée et à forte visibilité sur des secteurs de pointe qui permettent dès aujourd’hui de transformer la prise en charge des patients et, plus généralement, le système de santé. L’Université de Rennes 1, chef de file du projet, s’est associée à l’Université des Antilles, au CHU de Rennes, à l’IFPS de Vannes et à Askoria. L’impact attendu est de former 20 346 personnes.
  • PariSantéNum, de l’Université Paris Sciences & Lettres (1,2 million d’euros) : un ensemble complet de dispositifs de formation initiale et continue ou de sensibilisation, pour préparer des profils bicompétents de très haut niveau académique. Ces profils sont aujourd’hui plébiscités à la fois par les entreprises et par le secteur public afin d’accélérer le déploiement sur le terrain des nouvelles technologies et des nouveaux outils développés en santé numérique. L’impact attendu est de former 5 146 personnes.
  • Promess, de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (1,2 million d’euros) : un parcours de formation et de spécialisation cohérent en 1er, 2e et 3e cycle destiné à un large public transversal des professions de santé et du secteur médico-social, dans le cadre de la formation initiale et continue. Promess (PaRcours de fOrmation au nuMErique Spécialisé en Santé) intègre la création de contenus pédagogiques et s’appuie sur une plateforme de simulation numérique. Il est conduit par un consortium associant l’Urca (porteur), le CHU de Reims, l’Institut de l’intelligence artificielle en santé (IIAS), l’IRF, l’Ifsi de Reims, le GCS Ifsi, l’IFMK, l’Ifmem, et l’IRTS. L’impact attendu est de former 19 799 personnes. 
  • ReDHI, de l’Université de Rennes 1 (1 million d’euros) : Rennes Digital Health Initiative cherche à répondre à l’action n° 2 de la stratégie d’accélération « Santé Numérique » et entend mettre la place rennaise au premier plan national dans la formation par la recherche de ses futurs étudiants, élèves ingénieurs et professionnels de santé, au croisement des filières des sciences et technologies du numérique et de la santé. Est proposée la mise en place d’une double culture qui allie compétences scientifiques et médico-techniques en incluant connaissance et compréhension des enjeux sociétaux qui s’y rattachent. L’impact attendu est de former 600 personnes.
  • UNIVEReSANTÉ, de l’Université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines (2,4 millions d’euros) : le projet vise à préfigurer dès 2023 la pédagogie en santé de « l’hôpital virtuel », principalement en remaniant la formation pour la rendre plus flexible (plateforme numérique), plus ciblée sur un travail d’équipe interprofessionnelle (simulation), plus professionnalisante en étant basée sur des référentiels socles (numérique, gestion des risques, qualité et sécurité des soins, etc.), plus participative et ouverte aux patients, mais aussi plus attractive pour les professionnels du territoire. L’impact attendu est de former 58 570 personnes.

Sources : France 2030, DSIH

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