Etude Télémédecine : encore du travail pour convaincre les Français

Avec le contexte pandémique, les usages de la téléconsultation ont fortement augmenté notamment pendant les périodes de confinement. Un an après cet essor, la société Capterra a mené une étude pour comprendre la place de la télémédecine aujourd’hui en France. Morceaux choisis.

Pour cette étude, Capterra a interrogé 1 017 Français sur leur vision de la télémédecine aujourd’hui et pour l’après-pandémie. Le premier éléments qui ressort est que 72% des personnes interrogées n’ont jamais testé la consultation médicale à distance. Les résultats de l’étude permettent de faire deux constats : ceux qui l’ont essayée l’ont adoptée et ceux qui n’ont jamais téléconsulté semblent peu enclins à vouloir s’y essayer.

Une adoption par ceux qui ont utilisé la téléconsultation

Parmi les répondants ayant déjà fait l’expérience d’une téléconsultation, 89 % affirment que ce fut leur toute première consultation en ligne et que celle-ci a été effectuée pendant la pandémie. Sur la typologie des consultations, 35 % étaient liées à des symptômes semblables à ceux du COVID-19 et 65 % concernaient d’autres situations ou symptômes.

C’est principalement le médecin généraliste (62%) qui a été plébiscité  pour consultations médicales à distance, et dans une moindre mesure certains spécialistes en médecine interne (11 %), les psychiatres (9 %), les gynécologues (9 %) et les dermatologues (7 %).

Parmi les avantages mis en avant par les personnes interrogées,  47 % plébiscitent l’accès à un diagnostic et l’obtention d’une ordonnance depuis son domicile ainsi qu’un délai réduit d’accès et une limitation du risque de contagion.

Des expériences réussies vont permettre à la téléconsultation de s’installer dans les habitudes : 14 % indiquent qu’ils auront recours plus souvent à ce mode de consultation et 56 % continueront d’y faire appel autant qu’aujourd’hui.

Du côté des inconvénients, les principaux cités sont l’impossibilité de mener un examen physique poussé (64 %) et un certain inconfort ressenti lors d’une interaction par écran interposé : 34 % se sentent plus à l’aise face à leur médecin.

Des freins persistants pour une majorité de Français

Parmi les répondants, 72 % n’ont jamais eu recours à la télémédecine qui peut s’expliquer par plusieurs raisons :

  • un manque d’informations (recherche et choix d’un médecin proposant la téléconsultation, maîtrise d’une plateforme en ligne ou d’un appareil…)
  • un besoin d’examen physique pour certaines pathologies
  • un certain scepticisme face à un diagnostic prodigué à distance

Cependant, 46,5 % d’entre eux ne sont pas fermés à l’idée de tester cette approche à distance en mettant en avant le côté pratique (pas de déplacement, moins d’attente) et/ou la possibilité de réduire les risques de contagion.

53,50 % des répondants ne comptent pas l’utiliser à l’avenir pour diverses raisons :

  • service non proposé par son médecin traitant (31%)
  • un attachement à la consultation en présentiel (67%)

Source : Capterra

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