E-santé et les Français : un décalage entre attente et usage

  • Satisfaction des Français de la qualité de leur système de santé (86%)
  • Néanmoins, 86% des Français anticipent une hausse des dépenses de santé restant à leur charge au cours des prochaines années
  • 54% des Français ont le sentiment que le nombre de médecins généralistes diminue dans leur région
  • 75% des Français sont satisfaits des remboursements de leur mutuelle sur les principaux postes de dépenses (consultation, hospitalisation…)
  • 70% des Français sont au courant de la généralisation de de la complémentaire santé
  • 48% pourraient avoir recours à une couverture supplémentaire auprès de leur mutuelle
  • Trois Français sur quatre attendent des services d’accompagnement au parcours de vie de la part de leur mutuelle
  • 62% des personnes ayant mis en place une action de prévention constatent une amélioration de leur santé
  • 40% des Français estiment manquer de moyens financiers pour agir sur leur propre santé
  • 1 Français sur 2 estime que le système de santé est en retard en matière de e-santé
  • 20% des moins de 24 ans seraient prêts à payer pour bénéficier d’une application mobile en matière de prévention mais 1 jeune sur 2 cite comme obstacle à l’usage de la e-santé la crainte quant à la confidentialité de leurs données personnelles
  • 42% affirment ne pas connaître précisément la nouvelle loi de santé

Une forte attente des Français autour de la e-santé

Un Français sur deux se montre partagé quant à la place qu’occupe le système de santé français en matière de e-santé et pointe du doigt son retard. Le premier bénéfice de la e-santé perçu par les Français réside dans l’amélioration de la coordination des professionnels de santé (81%). Plus de 3 Français sur 4 (77%) estiment également que la e-santé sera efficace pour mieux suivre des indicateurs biologiques de santé comme le pouls, la tension, le poids, mais aussi pour lutter contre les déserts médicaux par 2 Français sur 3.

 

En pratique :

  • 35% des Français déclarent consulter des sites Internet d’information en santé,
  • 14% disposent d’un Dossier Médical Personnel,
  • 8% ont installé sur leur smartphone des applications mobiles d’information en santé
  • 7% disposent de dispositifs médicaux communicants (objets connectés).

En revanche, près de la moitié des Français (47%) n’utilisent aucun de ces outils d’information médicale. En prime, 16% des Français seulement déclarent aujourd’hui échanger par e-mail ou SMS avec les professionnels de santé.

L’étude met pourtant en exergue que 87% des Français pensent qu’il serait intéressant que des applications mobiles viennent à proposer un contact facilité avec des services d’urgence. De même, 87% pensent qu’une aide à la prise en charge et au suivi de maladies spécifiques ou chroniques serait intéressante. En revanche, encore une très légère partie est prête à payer pour ces applications.

Enfin, en partant du principe que le secret médical et la confidentialité de leurs données médicales sont sécurisés, premier frein à l’utilisation de la e-santé (41% dont un jeune sur deux de moins de 24 ans), les Français se montrent en grande majorité favorables à son développement, et notamment à la transmission électronique de leurs résultats d’examen médicaux entre professionnels de santé (87%), au renouvellement d’ordonnances à distance (84%) et à la réception de leurs données médicales ou de leurs résultats d’examen sous format électronique (81%).

Les Français croient au potentiel de l’e-santé et sont favorables à son développement : 4 Français sur 5 la jugent ainsi efficace pour améliorer la coordination entre les professionnels de santé. Toutefois, pour une mise en œuvre à grande échelle de l’e-santé, certains freins restent à lever, notamment l’inquiétude des jeunes face à la confidentialité des données”, commente Mathieu Grosheny, Senior Manager Conseil Assurances de Personnes et Protection Sociale chez Deloitte.

Source : Deloitte

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