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A la rencontre du web santé : Tiphaine de Frémont

par Rémy Teston

Chaque mois, je vous propose de partir à la rencontre d’un acteur de l’Internet santé en France.

Ce mois-ci, partons à la rencontre de Tiphaine de Frémont, Community Manager chez Hospimedia et blogueuse sur le Blogule Rouge.

Bonjour Tiphaine. Peux-tu te présenter brièvement ?

Bonjour Rémy (et lecteurs internautes !). Je suis community manager et attachée de presse chez Hospimedia. Après mon master de Sciences Po, j’ai poursuivi mon apprentissage dans 2 agences de Conseil en RP, où j’ai pu initier une étude sur le web santé (du moins ses prémisses) puis à la CNAMTS. J’ai surtout eu la chance de participer à l’aventure et la création de #hcsmeufr, un réseau d’experts passionnés par la santé et les média sociaux.

Férue des média sociaux, je suis particulièrement active sur Twitter (@TiphaineMF) où je mélange des infos sur mes intérêts… très divers : les habitudes web des professionnels de santé, les réseaux sociaux, mais aussi l’actualité, le vin, le chocolat, les Beaux-Arts… 🙂 Le tout, à l’écoute de nouvelles rencontres et de challenges.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ton activité chez Hospimedia ?

Hospimedia développe des services en ligne à destination des professionnels du monde de la santé (établissements de santé et entreprises). Nous avons deux activités : Hospimedia, journal en ligne diffusant en temps réel l’actualité du secteur hospitalier et l’Agence Staff, activité de recrutement en ligne spécialisée sur les métiers de la santé (www.staffsante.fr) et les métiers du social et médico-social (www.staffsocial.fr).

Je m’occupe de la communication du groupe : communication produits, projets, interne, relations presse, partenariats et interventions. Et bien sûr, je suis Community Manager pour nos activités. Hospimedia occupe une place importante dans la santé 2.0 avec par exemple une croissance ininterrompue sur Twitter où nous concentrons les acteurs santé, des médias et journalistes aux professionnels de santé qui s’inscrivent pour la première fois sur la plateforme de microblogging.

Avec les équipes d’Hospimedia, nous participons également aux développements web et produits pour privilégier une posture d’innovation en santé : article écrit sur Twitter, nouvelles formules produits, pédagogie web et santé… De nombreux projets en perspective !

Créatrice du blog le Blogule Rouge, tu participes également activement à l’animation du hub français de la communauté Healthcare SocialMedia Europe. Quel regard portes-tu sur la blogosphère santé et cette communauté hcsmeufr?

Dans sa petitesse, le web santé est aussi très varié. J’aime à me spécialiser dans les évolutions des relations entre les parties prenantes de la santé avec le web 2.0. En France, une véritable communauté de passionnés s’est construite, d’abord autour des blogueurs. Comparativement aux autres communautés européennes, nous accueillons moins de patients connectés (hélas), en revanche la représentation des entrepreneurs du web santé est très concentrée : c’est une  chance ! Cependant, si hcsmeufr les unifie, la blogosphère santé reste très parcellisée par professions (industrie, professionnels, patients…) et par type de sujet (santé grand public, assurances, quotidien des patients ou anecdotes de professionnels).

Aujourd’hui, la communauté est un lieu d’échanges et de networking. Je sais que de nombreuses personnes écoutent et suivent la discussion sans oser y participer. C’est dommage ! Plus nous serons nombreux, mieux nous saurons mettre à profit les opportunités qui se présentent à nous, et plus de projets nous pourrons prendre en main. Alors n’hésitez pas…

Pour finir, comment vois-tu évoluer l’e-santé, et plus spécifiquement l’Internet santé, dans les années à venir en France ?

N’ayant aucun des talents de Mme Irma, je vais essayer de séparer la vision idéale que j’en ai et l’évolution inéluctable du web santé.

D’une part, nous sommes confrontés à un « tout Google », qui s’accentuera, sacrant roi le référencement. Première source d’information santé pour les patients, c’est également celle qui nécessitera le plus d’évaluation. La seconde source, plus influente, sera toujours le bouche à oreille mais… en 2.0 (via ses communautés et réseaux sociaux), puis en 3.0 (sémantique).

D’autre part, les sources d’information des professionnels de santé vont croître en se spécialisant, visant une audience qualitative plus que quantitative. Donc, spécialisées. Bien sûr, on compte également sur le développement de l’utilisation web et applis des professionnels de santé, afin de maîtriser les dispositifs de télésanté, le DMP, … Aujourd’hui, il reste encore bien des peurs à (con)vaincre !

Même tardivement, les institutions et groupements politiques se structureront aussi de missions web expertes. Est-ce la naissance d’un lobby web santé ?

Qui prendra la parole ? Tous, bien sûr, auront voix au chapitre. En revanche, des porte-parole émergeront pour chaque partie prenante, favorisant la tendance individualiste. Je parie pour le développement des associations de patients par la voix de quelques uns d’entre eux.

Quant à la protection des données de santé, le sujet doit demeurer une problématique d’actualité aujourd’hui et demain. Je rêve de la voir au cœur d’une « FDASM » à la française, Etats Généraux du web santé français.

Pour aller plus loin :
www.hospimedia.fr
, www.staffsante.fr, www.staffsocial.fr, blogulerouge.wordpress.com,  http://hcsmeufr.wikispaces.com

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